Préserver la langue de la Patrie vietnamienne

Préserver la langue de la Patrie vietnamienne

Préserver la langue de la Patrie vietnamienne

Cân Van Kiêt et Cân Anh Claudine ont passé plus de 20 ans à enseigner le vietnamien aux ressortissants vietnamiens et français, avec le désir d'aider les Vietnamiens d'outre-mer à préserver la langue de leur pays d'origine. Malgré les difficultés, ils sont heureux et fiers que leurs efforts aient porté leurs fruits lorsque les amis français ont été de plus en plus nombreux à comprendre le Vietnam et à y venir.
Issu d'une famille dont les parents étaient enseignants, Cân Van Kiêt est parti étudier en France. Il participe aux activités de l'Association des Vietnamiens en France depuis 1965. En 1981, après la réunification du pays, l'Association des Vietnamiens en France lui a confié, ainsi qu'à certains autres de ses membres, la création de plusieurs sociétés. Grâce aux bénéfices des activités commerciales, il a créé la Maison du Vietnam (Nhà Việt Nam) ayant pour mission de maintenir des relations commerciales avec le marché vietnamien, tout en important des livres, des articles artisanaux et en organisant des séminaires sur la culture et des expositions de photos.

Depuis 1981, des cours de langue vietnamienne sont organisés à la Maison du Vietnam. Entre 1981 et 1997, Kiêt se concentra principalement sur les affaires et gagna de l'argent pour les activités de la Maison du Vietnam. Depuis 1997, après la fermeture de la Maison du Vietnam, il a ouvert la Galerie de la Maison du Vietnam, spécialisée dans la vente de livres et l’organisation d'expositions dans le 5e arrondissement de Paris. C'est alors que Cân Van Kiêt et son épouse ont officiellement commencé à organiser des cours. Jusqu'à présent, Cân Van Kiêt a eu 522 étudiants, âgés de 20 à 75 ans, tandis que Cân Anh Claudine a eu environ 40 étudiants. Il y a beaucoup de gens qui ont étudié pendant sept à huit ans et qui peuvent non seulement lire, écrire et parler couramment le vietnamien, mais aussi traduire des œuvres littéraires vietnamiennes célèbres en français.

Partageant son objectif d'enseigner le vietnamien, Kiêt a déclaré : « Pour les enfants vietnamiens d'outre-mer nés et élevés en France, je leur enseigne le vietnamien afin qu'ils puissent en apprendre davantage sur la culture et la langue de leur pays d’origine à travers les mots, les proverbes et les contes populaires. Par conséquent, ils comprennent les coutumes du Vietnam et contribuent à préserver l'identité nationale. Pour les descendants de Vietnamiens d'outre-mer, venir apprendre la langue vietnamienne est considéré comme une forme de retour à leurs racines et de compréhension de la patrie de leurs parents. Apprendre le vietnamien est aussi un moyen d'apprendre sur les valeurs traditionnelles du peuple vietnamien. »

Au cours des huit dernières années, Cân Van Kiêt et Cân Anh Claudine ont enseigné le vietnamien au club-house de l’Association des Vietnamiens en France à Paris, qui est une adresse familière pour les amis vietnamiens d'outre-mer et français. L’enseignement du vietnamien dans ce lieu qui a de nombreuses photos et documents, en particulier des photos de l’Oncle Hô et de la pagode au pilier unique, des symboles du Vietnam, permettra aux élèves de mieux comprendre les traditions historiques et la culture du pays, a exprimé Cân Van Kiêt. « Ma femme enseigne aux enfants de 4 à 5 ans la moralité et comment se comporter en famille, à l'école et dans la société. Pour les français, en plus d'apprendre la langue vietnamienne, ils apprennent aussi la culture et l’histoire du pays. Pour devenir leurs amis, il est nécessaire de leur faire découvrir l'histoire de notre pays, car cela les aidera à mieux comprendre le Vietnam, une nation éprise de paix, avec des traditions historiques très fières. »

Avec plus de 20 ans d'enseignement du vietnamien, le couple a de nombreux souvenirs inoubliables, comme l'histoire touchante de Jean-Jacques Picart, un expatrié vietnamien dont la mère est de Bac Ninh. Il a déménagé en France à un jeune âge, et est maintenant célèbre dans le domaine de la mode en France. Cân Van Kiêt a rappelé : « En 2010, Jean-Jacques Picart m'a demandé des conseils sur la façon de rendre hommage à sa mère lors d'une cérémonie de remise du certificat de mérite de l'État français. J'ai suggéré de commander un foulard à Go Vâp et d’apprendre par cœur deux phrases vietnamiennes utilisées pour enseigner aux enfants à être respectueux envers leurs parents « Một lòng thờ mẹ kính cha, cho tròn chữ hiếu mới là đạo con ». Lors de la cérémonie, avec la participation de près de 400 personnes, il a demandé la permission de prononcer les phrases vietnamiennes. Sa mère portait une robe longue et un foulard, et elle a pleuré, les participants ont également été très touchés. Je suis très heureux et fier qu'une personne d’origine vietnamienne ait l'opportunité de parler à ses parents dans sa langue maternelle. Ces souvenirs sont toujours une motivation pour moi dans le processus d'enseignement du vietnamien. »

Visitant les salles de classe vietnamiennes lorsque les enfants sont en train d'apprendre avec enthousiasme des phrases vietnamiennes qui sont souvent parlées pendant les vacances du Nouvel An lunaire, de la porte, nous avons bien entendu les chansons pour accueillir le Têt. Năm hết - Tết đến (Fin de l'année précédente – Début du Nouvel An lunaire) / Hân hoan mọi nhà (Toutes les familles se réjouissent) / Năm hết - Tết đến / Mẹ may áo mới (Confection de nouveaux vêtements) / Năm hết - Tết đến / Chứa chan niềm vui (Rempli de joie) / Mùa xuân đã về (Le printemps est de retour).

En 2003, Cân Van Kiêt a reçu un certificat de mérite du ministre des Affaires étrangères pour sa performance exceptionnelle dans l'enseignement du vietnamien et pour la préservation et l'introduction de la culture vietnamienne en France. « Nous ne sommes que de petits grains de sable dans l'histoire du pays, je veux que les Vietnamiens ici préservent la langue de la patrie et, en même temps, que les Français et les peuples du monde deviennent amis du Vietnam », a-t-il confié.

adminbaochi

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